La robe alezane est une des plus anciennes et emblématiques dans le monde équestre. Avec sa teinte rousse chaleureuse, elle incarne à la fois simplicité et élégance, tout en offrant une incroyable diversité de nuances. Facile à reconnaître et omniprésente dans de nombreuses races de chevaux, l’alezan fascine autant les amateurs de chevaux que les cavaliers confirmés.
Dans cet article, nous allons plonger dans l’univers du cheval alezan. Nous explorerons les caractéristiques distinctives et les variations de cette robe, découvrirons les secrets de son origine et de sa transmission génétique.
1. Caractéristiques et variations de l’alezan
L’une des premières choses qui distingue la robe alezane est son uniformité. Contrairement à d’autres robes où les extrémités (membres, crins ou museau) peuvent être noires ou d’une autre couleur, l’alezan est entièrement roux. Le pelage du corps, la crinière et la queue partagent tous cette teinte caractéristique.
- Les crins (crinière et queue) peuvent varier légèrement par rapport à la couleur du pelage, mais ils restent toujours dans la gamme des teintes rousses.
- Chez certains chevaux, les crins apparaissent légèrement plus clairs, presque blond doré, mais jamais noirs, ce qui est un critère distinctif essentiel.
Cette uniformité crée un effet visuel saisissant, surtout sous la lumière naturelle, qui fait ressortir l’éclat chaleureux de la robe.
Bien que l’alezan soit défini par sa couleur roux, cette robe se décline en plusieurs nuances. Ces variations peuvent être influencées par la génétique du cheval, son environnement et même la lumière. Comme expliqué dans un article du site entre cavaliers, les nuances principales incluent:
- Alezan clair – Une teinte douce et lumineuse, parfois confondue avec l’or. Ce type d’alezan est particulièrement apprécié pour son éclat subtil et ses reflets dorés.
- Alezan cuivré – Plus intense, cette nuance tire sur le rouge vif ou le cuivre. Elle est souvent décrite comme flamboyante et attire l’œil en compétition.
- Alezan foncé – Proche du brun chocolat, cette teinte donne un aspect profond et riche à la robe. Elle est idéale pour ceux qui recherchent une robe plus sobre mais élégante.
- Alezan brûlé – Cette variation présente une couleur très foncée, presque sombre, mais qui reste dans la gamme rousse. Certains chevaux peuvent donner l’impression d’avoir une robe « fumée » ou « brûlée ».
De plus, la perception de ces nuances peut changer en fonction de la lumière. Sous un soleil éclatant, un alezan cuivré peut sembler encore plus brillant, tandis qu’un alezan foncé peut apparaître presque chocolaté par temps couvert.
L’alezan peut parfois prêter à confusion, car il partage certaines caractéristiques avec d’autres robes. La robe baie par exemple peut être confondue avec l’alezan, notamment dans ses nuances plus foncées. Même si un cheval bai possède un corps de couleur roux ou brun comme un cheval alezan, la différence clé réside dans la présence de crins et d’extrémités noirs. L’alezan, contrairement au bai, n’a jamais de noir: tout est roux, du corps aux crins.
Le palomino est une robe claire, caractérisée par un pelage doré ou crème avec des crins souvent blancs ou très clairs, ce qui le distingue immédiatement de l’alezan. Si un alezan clair peut parfois évoquer un palomino, l’absence de crins blancs confirme qu’il s’agit bien d’un alezan.
2. Origines et génétique du cheval alezan
La robe alezane, si commune et pourtant si captivante, ne doit pas son existence au hasard. Ses origines sont enracinées dans l’histoire du cheval domestique et son héritage génétique.
Origines historiques
La robe alezane est l’une des plus anciennes connues chez le cheval domestique. En effet, dès les premières domestications équines, les teintes roux et brun figuraient parmi les robes prédominantes. Cela est dû, en partie, à la simplicité de leur expression génétique, combinée à leur résistance naturelle.
Certaines races de chevaux, souvent issues de régions montagneuses ou tempérées, présentent encore aujourd’hui une forte prévalence de la robe alezane. Par exemple:
- Les Haflingers, originaires des Alpes autrichiennes, sont presque exclusivement alezans. Leur robe claire, combinée à leurs crins blonds, est emblématique de la race.
- Les Comtois et autres chevaux de trait européens exhibent souvent des robes alezanes cuivrées ou brûlées, signe de leur robustesse et de leur adaptabilité.
Dans les civilisations antiques, les chevaux alezans étaient particulièrement prisés pour leur apparence flamboyante. Leur robe chaude et brillante les faisait ressortir dans les processions, les fresques et les batailles. Dans la mythologie grecque, par exemple, des chevaux roux sont fréquemment associés aux dieux du soleil, renforçant leur lien avec la lumière et la puissance.
Génétique de l’alezan
L’alezan est le résultat du gène récessif « e » sur le locus Extension, responsable de la production de pigment noir. En l’absence d’expression du pigment noir, le cheval ne présente que du pigment rouge, ce qui donne cette robe rousse uniforme. Voici les combinaisons possibles:
- Deux allèles « e » (ee): Le cheval sera obligatoirement alezan.
- Un allèle « E » (dominant) et un « e » (récessif): Le cheval ne sera pas alezan, mais porteur du gène récessif.
- Deux allèles « E » (EE): Le cheval ne sera jamais alezan.
Cette simplicité permet de prédire facilement si un poulain sera alezan en fonction des robes de ses parents:
- Deux chevaux alezans donneront toujours des poulains alezans.
- Si un des parents n’est pas alezan mais est porteur du gène « e », il y a une chance sur deux que le poulain soit alezan.
La robe alezane peut être modifiée par d’autres gènes, ce qui explique les variations de nuances ou l’apparition de robes hybrides. Par exemple:
- Le gène Crème peut diluer l’alezan pour produire un cheval crème (très clair) ou même un palomino (corps doré avec crins blancs).
- Le gène Flaxen (rare) peut éclaircir les crins alezans pour les rendre presque blancs.
Ces interactions génétiques permettent une incroyable diversité tout en gardant l’alezan comme base.
Crédit photo : Thomas Reich, CC BY-SA 2.5 https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.5, via Wikimedia Commons
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